jeudi 28 mai 2009

Video ergo sum.

L'émotion a pris le pas sur la réflexion.

Dans les journaux, les faits divers ont pris la place des articles de fonds.
On met même en avant certains faits divers pour faire passer des lois liberticides, et nous faire croire ensuite qu'elles ne sont que la réaction à ces mêmes faits. La loi sur les bandes de jeunes est une bonne illustration de ce phénomène.
L'euthanasie ( une des premières lois de Hitler ) est promue en manipulant de pauvres personnes. Car une loi sur l'euthanasie, une fois passée, serait facilement modifiable pour qu'au final, ce soit les médecins qui choisissent de tuer une personne parce qu'elle sera trop coûteuse à la société, pas assez rentable.
De même que les Etats Unis ont créé le 11 septembre pour instaurer une dictature: patriot act 1 et 2, guerre en Afghanistan, en Irak, incarnation de "l'axe du bien".

De même la politique est plus une affaire de communication que de programme.
Il suffit de voir la façon dont est critiqué Sarkosy et son gouvernement: il est petit, elle est grosse, il est alcoolique..
Mais jamais il n'est question des fameuses réformes.

Le foetus de Rachida Dati est bien plus important que sa loi visant à supprimer les juges d'instruction ( personnes étant les plus puissantes en France, donc trop dérangeantes ). Ainsi, fini les procès pour détournement de fond, fini les scandales sanitaires touchant des multinationales, fini les enquêtes sur les réseaux pédophiles.

Tout va bien dans le meilleur des mondes.

Images en boucle des tours s'effondrant, mais peu d'images des massacres en Irak ou en Palestine.
Sans parler des résultats de l'utilisation d'armes à uranium appauvri la bas.
Les bébés mutants ( aussi bien ceux des Irakiens que ceux des soldats américains ) auraient bien trop d'impact sur la population.

Nous savons que nos vêtements sont fabriqués par des enfants, que vos maquillages et nos médicaments sont testés sur des animaux, que la torture est pratiquée par les soldats américains.
Mais les images sont absentes de nos cerveaux.

Et c'est bien la le problème, dans ce monde d'émotion.

La faim dans le monde a toujours semblé être une préocupation pour nos élus, mais en vérité, il suffisait d'un pourcentage très faible des milliers de milliards de dollars injectés dans l'économie après la crise commencée en 2007 pour mettre fin à cela.
Et les dons des populations se sentant concernées se retrouvent dans les comptes en banque des dictateurs et autres ONG plutôt que dans l'assiette des africains ou dans la reconstruction des villages détruits par des catastrophes naturelles.

Le monde va mal, tout le monde le sait, et tout le monde s'en lave les mains.

Enfin en apparence.
Car la consommation d'alcool, de drogues, d'antidépresseurs, n'a jamais été aussi forte, et j'irai jusqu'à dire encouragée par nos élites.

Exemple: la publicité pour le vin est interdite en France, mais pas celle pour les alcools forts. Les petits vignobles français ont peu de poids face à des multinationales possédant plusieurs marques d'alcool.

D'ailleurs il est intéressant de se rappeler que l'origine du mot marque vient de la marque au fer rouge faite sur les animaux que l'on possède ( brand en anglais ). De plus porter une marque visible n'est qu'un moyen détourné de vous faire devenir un panneau publicitaire vivant.

Le paraître a supplanté l'être. Le visible est désormais plus important que l'invisible.

Je vois donc je suis, et non plus je pense donc je suis.



Prochain article : La société du spectacle, un produit de la révolution libertaire de 1968.

Restez éveillés.

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